Polype fixé sur les substrats meubles, solitaire, il
vit dans un tube muqueux pouvant atteindre 1 mètre de long,
enfoncé aux 2/3 dans le sédiment. Dépourvu de squelette,
ressemblant à une grosse anémone de mer, il possède deux
couronnes de tentacules.
Les tentacules externes sont les plus longs (20 à 30 cm) alors que
les tentacules internes entourant la bouche sont les plus
courts. Ils portent des spirocystes (capsules aux propriétés
adhésives) qui participent à la capture des particules
alimentaires.
La bouche communique avec une cavité interne possédant un pharynx
possédant un seul siphonoglyphe
(gouttière ciliée qui participe au renouvellement de l'eau dans le
tube) et des cloisons radiaires symétriques en nombre variable. La
symétrie est biradiaire ou bilatérale bien marquée.
Le tube solide, souvent englué de vase ou incrusté de grains de
sable, est recouvert de nombreux nématocytes (capsules venimeuses
dévaginables). Son organisation interne est semblable à celle de
l'anémone de mer ou de l'actinie rouge
(cf. fiches).
C'est une espèce benthique. Fixé, le
cérianthe reste néanmoins capable de quitter son tube, de se
déplacer et de reconstruire un nouvel habitacle. Se rétracte dans
son tube à la moindre alerte. Consommateur microphage omnivore
qui capture des particules en suspension dans l'eau (plancton,
invertébrés) à l'aide de ses tentacules qui jouent le rôle d'un
filtre actif; on le dit suspensivore. Hermaphrodite,
il expulse ses cellules sexuelles dans l'eau, spermatozoïdes puis
ovules; la fécondation est externe et croisée.
Les oeufs donnent naissance à des larves planctoniques qui
subiront une métamorphose.(Cf.
Cycle de développement des Anthozoaires).
Animal qui vit fixé dans les prairies de Cymodocée, dans les vases molles ou les sables vaseux , entre la surface et 30 à 50 mètres de profondeur; on le rencontre aussi dans l'herbier de Posidonie, dans des cuvettes de vase à l'entrée des grottes ou même dans les zones portuaires.
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